Au terme d’un accord signé le 29 Octobre dernier entre la RDC, l’Ouganda et le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), environ 32 mille refugies congolais vivant Ouganda seront volontairement rapatriés dans leurs pays.
Les partis signataires s’engagent à informer les concernés des conditions politiques, sécuritaires et socio-économiques, prévalant en République Démocratique du Congo, pour leur permettre de prendre une décision avisée quant à leur rapatriement volontaire. La situation des refugies congolais vivant en Ouganda est complexe et différent de celle d’autres congolais vivant dans des pays éloignés de frontières congolaises. Ceux qui sont ressortissant par exemple des régions frontalières à l’Ouganda, sont restées refugiées de fait, mais la plupart font des navettes entre les deux pays sans aucune difficulté. Ces statuts leur accordent des facilites du genre notamment le non payement des frais de séjour et autres. Ceux qui sont venus de Kinshasa par exemple, sont surtout là, entrain d’entendre leur tour d’etre appelles par le bureau du HCR et auditionner leurs noms sur des listes publiées souvent par le HCR qui leur propose des refuges en Europe, au Canada et même au Canada. C’est un réseau bien organise. Ceux qui sont déjà partis pourvoient aux besoins de survie de leurs proches restés en Ouganda dans l’espoir de partir aussi un jour. Parmi eux il y en a qui ont déjà investi dans l’agriculture, et disposent déjà de vastes étendues de champs de mais et des maniocs, dont la production les a déjà improvisés hommes d’affaires. Il y en a dont la facilite offerte par le gouvernement ougandais pour s’intégrer, n’ont plus du tout envie de quitter et de rentrer au pays. Parmi eux, il y a des hommes d’affaires qui bénéficient même des crédits dans de banques implantées en Ouganda, ajouter a cela un bon climat d’investissement qu’offre le gouvernement du président Yoweri Museveni aux étrangers, avec de nombreuses possibilités d’allégements fiscaux, en tous cas, ce ne sont pas ceux-là qui rentreront au pays. Nombreux se sont fait volontairement enrôler dans la campagne de l’homme fort ougandais pour appuyer sa campagne en vue de son élection e n 2011. Et ils le font volontairement par reconnaissance de la sécurité dont ils sont objets en Ouganda de Museveni et dont les réalisations socio économiques épatent des congolais car ayant laisse dans leur pays d’origine un décor tout à fait différent. Par contre, ceux qui se feront enregistrer pour rentrer au pays, seront ceux qui sont désœuvrés, en attente de la proclamation pour aller dans un eldorado du monde. Et ceux-là, joueront aux malins. Ils pourront même prendre place a bord notamment de bus que le HCR pourra mettre a leur disposition pour retourner soit a Bunia, à Beni et même à Goma. Mais quelques jours après avoir bénéficié des facilités du HCR, modestes soient-elles, elles retourneront en Ouganda. Que les organisateurs de cette activité s’inspirent de ce qui se passé il y a quelques jours. L’organisation internationale des migrations rapatrient des femmes congolaises qui prétendaient avoir été abandonnées par leurs concubins militaires ougandais. Lorsqu’elles arrivent de l’autre coté de la frontière, ces femmes retournent en Ouganda après avoir reçu les deux cent dollars que l’OIM remet à chacune d’elles pour leur faciliter un début de réinsertion dans la communauté. Cette somme d’argent est apparemment modeste, mais elle a un grand pouvoir d’achat en Ouganda, lorsqu’elle est convertie en monnaie locale, soit plus de 400 mille shillings. Tout ougandais peut vous dire ce que cette somme représente dans leur pays. De toutes les façons, ce n’est qu’une analyse basée sur la réalité connue, mais qui ne constitue pas une vérité absolue. Des congolais refugiés en Ouganda, qui éprouveraient réellement le besoin de regagner le pays, il y en a, mais ils sont moins nombreux que les trente deux mille recensées tout de même.
Mbula Ya Ngonda/ Journal Le Pacificateur
mise en ligne le lundi 08 novembre 2010
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