Les radios locales de Bunia, la radio Digital Congo Fm captée sur toute l’étendue de la RDC, ont vibré à la trosième semaine de ce mois de Juin, au cri d’un scandale de dette. Le litige oppose bientôt trois ans la mission des nations unies pour la stabilisation de la République Démocratique du congo, MONUSCO, à un résident grec, du nom de Georges Choriatellis. Ce monsieur avait cédé en Novembre 2003 pour location à la Monuc( ancienne appellation de la mission de paix des nations unies en RDC),sa concession avec toutes ses infrastructures de pêche à l’intérieur. C’était pour arbriter des casques bleus, déployés à Tchomia, village situé à 60 kms au Sud de Bunia, au bord du Lac Albert.
A la résiliation du contrat 5 ans après, la mission des nations unies avait une arriéré des loyers de 4 mille dollars américains. A la signature du contrat de bail, la Monuc s’était engagé, qu’ à la fin du bail, ou en cas d’évacuation de l’immeuble, de le retablir dans les memes conditions qu’elle a trouvé à la date du début d’occupation, à ses frais. Au depart des casques bleues de l’immeuble, le constat était très amère. Ils n’ont pas fait de différence, par rapport aux mayi mayi,
Les casques bleus de la Monusco
aux ex FAZ de Mobutu, aux ex rebelles de Bemba ou du RCD-Goma. Comme tous les détenteurs d’armes du monde, ils ont détruits, dévalisé, emporté des biens de valeur, jusqu’à rendre à ce jour la pêcherie inexploitable. Au sein de la concession, sur les huits bâtiments trouvés à l’intérieur de la pêcherie de Monsieur Choriatellis, deux avaient complètement été rendus hors usage, c’est à dire, complètement endommagés. Des bâtiments qui ont survécu, ont perdu toutes les installations électriques et l’essentiel de la menuiserie. Parmi les biens disparus, il y a notamment deux grands moteurs ainsi que des pièces essentielles de la chambre froide. Il est incocevable de constater qu’il y a aussi des voleurs parmi les soldats de paix. Au mois de Décembre 2008, les dégats ont été constatés conjointement par les deux parties et le locataire, avait accepté de s’acquitter de ses engagements du départ, c.à.dire, la rehabilitation de la pêcherie de Monsieur Georges Choriatellis. La valeur vénale estimée par les deux parties a été de 68 mille dollars américains, ajouté à ce montant les 4 mille dollars des loyers non payés, ce qui fait un total de 72 mille 400 dollars américains à payer à Georges Choriatellis. Depuis lors, la pêcherie est immobilisée, le monsieur est soummis à une attente éternelle. Des jeux de ping pong, il en a connu de toutes sortes. Il y a des fois même que des individus, veulent lui faire voir qu’il n’a jamais logé des casques bleues dans sa concession, et pourtant même si des individus passent, mais l’administration continue. Il y a des fois, on lui dit qu’il sera payé par Kinshasa, ensuite par Goma, et même pour le décourager, on lui cite New York. Des sources internes au sein de la Monusco qui ont requis l’anonymat, renseignent aussi que ce monsieur serait victime du refus de l’opération retour. C.à.dire, il aurait du adhérer à la pratique qui consiste à majorer la facture, et se faire payer en retournant la grosse différence aux facilitateurs. Monsieur Georges Choriatellis, un fils d’un riche grec, n’est pas de cette éducation. La consequence est qu’il est sanctionné pour ça. Maintenant, on lui fait voir qu’il n’a droit qu’à toucher 20 mille dollars américains. Cette declaration est de M’Hand Ladjouzi, l’actuel patron de la Monusco en Ituri. Sur base de quels documents ce magrébin, est arrivé à fixer unilatéralement ce montant ? Et pourtant, les documents faisant état des 72 mille dollars de Monsieur Georges ont déjà fait son temps, et le décaissement serait bloqué à Goma au Nord-Kivu, par un monsieur, semble-t-il, qui voulait savoir sa part, avant de décaisser l’argent. Quel sadisme ! Le sort de Mr Georges Choriatellis fait refléchir la communauté hellénique de l’ituri, qui commence à se demander s’il faut continuer à garder la mission onusienne dans leurs immeubles comme locataire, au risque de se retrouver dans une position de canaille, telle que celle connue par leur compatriote, Georges Choriatellis. Le quartier Général de la Monusco à Bunia, se trouve dans la concession de la communauté Hellénique, la base logistique de la mission, se retrouve dans la parcelle d’un autre résident grec vers l’aéroport. Monsieur Georges Choriatellis, qui n’a pas encore dit son dernier mot, signe et persiste, il doit rentrer dans ses droits. Il n’est pas exclu que ses compatriotes décident de déloger la Monusco de toutes les installations des citoyens grecs que la Monusco occupe en Ituri en ces jours.
Alfred Tshibwabwa